Monsieur le Président,
Près de 125 000 personnes ont signé en quelques jours la supplique au Pape que nous avions mise en ligne à l'occasion de votre visite du 24 janvier 2014 au Vatican. Cette supplique avait pour objet de faire part au Pape François du profond malaise et de l'inquiétude grandissante de beaucoup de catholiques de France face à la promotion par votre gouvernement de ce qu'ils jugent être des atteintes majeures à la dignité humaine, et face aux attaques dont ils sont l'objet.
Le grand succès rencontré par cette supplique, qui n'était soutenue par aucun parti politique, aucune organisation, aucun leader, mais qui émanait simplement de quelques amis chrétiens inquiets de la situation en France, est la preuve que ce malaise est réel et partagé.
Nous y dénoncions en particulier les actes de profanations perpétrés par les Femen dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 12 février 2013 et dans l'église de la Madeleine le 20 décembre 2013, où l'une d'entre elles a été jusqu'à mimer, seins nus, l'avortement du Christ avec un foie de veau. Le 20 décembre 2013, les Femen publiaient sur leur compte Twitter: «NOËL EST ANNULÉ du Vatican à Paris! Sur l'autel de l'église de la Madeleine la Sainte Mère Éloïse a avorté de Jésus.»
Ces profanations ont profondément heurté des millions de Français dans leur conscience religieuse mais aussi dans leur simple attachement à la France, à ses valeurs et à son patrimoine. À l'issue de votre audience avec le Pape, vous avez assuré que «la France défend partout la liberté religieuse» et précisé que la France «est la patrie de la liberté de conscience, de conviction. Elle défend cette liberté par rapport à tous les actes antireligieux qui peuvent être commis. Ça vaut pour toutes les religions, nous avons la même détermination contre tous les actes, sans distinction».