超级资料-法国艺术家Olivier de Sagazan
发起人:眼镜兄  回复数:10   浏览数:24648   最后更新:2019/02/16 20:44:49 by guest
[楼主] 眼镜兄 2012-01-25 10:33:14
法国艺术家Olivier de Sagazan

法国艺术家Olivier de Sagazan出1959年生于刚果,有着绘画和雕塑的背景,他发明并首次应用了有超过十五年作品“变身”,如今他在用无数次的表演来对作品的诠释。

Olivier de Sagazan的作品通常是关于人性,可怜,可悲,痛苦等题材,他的表演中带有原始动力以及一定的暴力美学,个人认为他曾受到Francis Bacon的影响。以艺术家自己为基底,尽可能的采用了模型类混合材料,但从来没有任何让自己从作品中消失的概念。他想用作品帮助和安慰那些迟钝的,怯懦的或天生不健全的社会弱势群体,通过他传递的信息让他们完成自我挑战与检验。







[沙发:1楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:35:57

SANCTUS_NEMORENSIS_Olivier_de_Sagazan 2010





Ataraxiart - Tributo a Olivier De Sagazan 2011





SANCTUS_NEMORENSIS_Olivier_de_Sagazan 2010





Batammariba-Olivier de Sagazan 2010





Vidéo_clip_Transfiguration Olivier de Sagazan





performance Olivier de Sagazan 2008





olivier de sagazan 2007 展览视频





[板凳:2楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:39:59



Olivier de Sagazan工作室一角

Olivier de Sagazan雕塑作品























































[地板:3楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:45:44

Le?on par corps
de Philippe Verrièle
extrait de "Transfiguration" porte folio édité par Democratic Book et PUA
Janvier 2010

Les apparences sont là, avec une force d’évidence telle qu’un esprit un rien critique ou facétieux soup?onne quelques subtilités cachées. Pourtant, a priori, il est question de visage. A regarder Olivier de Sagazan, à genoux, se couvrant la bouche, les yeux, les cheveux, d’argile ou de filasse, il n’est pas douteux qu’il y a là quelque chose à voir avec la face. Et même toute la tête. Pour s’en convaincre notons que la performance Transfiguration que ce sculpteur et peintre donne en public depuis 2001, est , dans certaines programmations, précisée d’un sous-titre explicite, ? avec surmodelage du crane et du visage ?. Petite précision qui renvoie à des pratiques rituelles répertoriées dans de nombreuses cultures, comme celles des ?les Vanuatu ou Salomon, mais encore les Incas ou en ancienne Mésopotamie, et qui dans tous les cas revient à redonner aux morts, en même temps qu’un visage, une présence dans l’univers du vivant.
Entre le mois d’octobre 1999 et février 2000, feu le Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie de la porte Dorée, à Paris, proposa une remarquable exposition, sous le titre superbe –emprunté à Apollinaire- La mort n'en saura rien. Il s’agissait de confronter soixante-quatorze objets venant de cultures aussi diverses que la Bavière ou La Nouvelle Guinée pour montrer ? comment à partir de l'emblème universel du crane s'élaborèrent des concepts culturels et esthétiques d'une grande créativité ? comme le précisait le petit journal de l'exposition, lequel remarquait également que "dans certaines cultures d'Océanie et d'Europe, les vivants parent les cranes des morts pour qu'ils continuent d'exercer une mémoire et des pouvoirs ?.
C’est assez bien notre sujet présent si l’on admet qu’Olivier de Sagazan rejoint une forme de rituel ancien qu’il renouvelle en le mettant en ?uvre selon un principe très simple à décrire : un homme assis se couvre méthodiquement, mais à l’aveugle, le visage d'argile qu'il peint, mêle de paille voire de clous, jusqu'à perdre figure. Cet agissement convoque de multiples images : gueules cassées, masques rituels, reliquaires, vanités. Pendant la grosse dizaine de minutes que dure la performance, le visage devient idole primitive et figure de monstre, se pare de cheveux de poupée, emprunte le nez de Pinocchio, évoque le Golem ou l’épouvantail. Le performeur se glisse dans l’apparence d’un artefact imitant la vie dans une logique qui doit lui permettre ? d’exercer une mémoire et des pouvoirs ? comme s’il était mort, tout en restant vivant, cependant. Ce qui, on l’admettra, est un parcours un rien chantourné.
Or tout cela se loge dans le chef, avec une ritualisation un rien ostentatoire. On notera les mantras silencieux grommelés dont quelques bribes de mots affleurent, l’ordre scrupuleux de la cérémonie, la progression dans l’éructation : tout ce qui s’apparente proprement à un rituel d’exorcisme, puisqu’il s’agit bien de faire sortir quelque chose qui y résiste. Il faut se souvenir qu’exorcisme dérive du grec exorkizein qui lui-même dérive de la racine horkos, signifiant le fait de conjurer (faire des serments), mais aussi la limite ou la cl?ture (herkos). Exorciser c’est donc, en somme, faire sortir de la limite autant qu’éloigner par des serments, c’est-à-dire conjurer.
Puisqu’il est apparemment question de tête dans cette affaire, et puisque la pratique à laquelle nous voilà convoqué s’apparente, toujours si l’on s’en tient à ce qui relève de l’apparence, de l’exorcisme, déduisons qu’il serait question de faire sortir quelque chose de cette tête-là pour en retrouver l’équilibre et la sagesse. La justification de la performance pourrait être ainsi expliqué, même si cela peut para?tre un peu facile. Mais on a quelques excuses, on peut même justifier. Le performeur lui-même l’a écrit qui confie ? Juin 2000 est un triste mois, aucune production, concentration impossible, je ne sais pas où j'en suis, ni ce que je cherche. Il me vient alors une idée étrange, si j'ai perdu "la tête", il me faut la "ressentir", la remettre en place, je vais avec les mains toucher mon visage, y mettre de la terre et tous les matériaux que j'utilise pour ma peinture et ma sculpture. ?[1]
Voilà donc la chose éclairée. Transfiguration tiendrait de la catharsis ; ce serait cette fa?on de toucher le crane pour vérifier qu’il est bien en place, que la tête est revenue des morts. Cela fait des images bien fortes et l’on reste dans le domaine plastique tant il est vrai que la déformation subie par la tête fascine. C’est toute l’identité qui s’effondre quand la face s’englue sous l’argile ; c’est toute la relation avec l’homo sapiens sapiens qui se dérobe quand l’autre ne trouve plus d’yeux à fixer et de lèvres à lire. Mais le plus terrible reste à venir. Car, tandis que la matière submerge les traits, tandis que la terre prétendument originelle reprend ce que toute la lente émergence de l’homme était parvenu à lui arracher pour qu’il y ait, justement, là, du quidam, du machin-chose, du tartempion, tandis que la tectonique prend le pas sur le portrait, le reste du corps, lui, rugit qu’il se rattache toujours à l'aventure humaine. Obstinément il dit l’identité de l’homme quand le chef s'en échappe.
Si le visage constitue l’identité, le corps proclame l’appartenance à l’humanité. Dans cette aventure de crane et de face, dans ce ? dé-visagement ?, le plus hurlant vient du corps. Au début, quand la performance s’appele encore La Chair en face, (entre 2000 et 2005/2006), Olivier de Sagazan appara?t torse nu. Il commence sa prestation en enduisant son torse d’argile diluée, empruntant l’apparence de ces danseurs butoh[2], glabres, blanchatres, lisses et hors du temps. Il s’agit de gommer l’anecdote du corps pour le rendre archétypal. La performance confronte alors un visage qui se déshumanise à un corps immarcescible et obstiné à dire l’humain. Ce n’est qu’après plusieurs représentations qu’Olivier de Sagazan va appara?tre en costume. Un peu étriqué, avec une chemise blanche, une cravate un peu voyante, la raie bien sage dans les cheveux, ce qui est assez éloigné de la livrée habituelle de l’artiste, mais évoque assez bien un héros de Kafka ou mieux encore d’Italo Svevo. Un petit employé d’assurance, un homme de respect des conventions, un citoyen sans histoire auquel est soudain fait le reproche d’exister. C’est entre cette banalité du corps socialement encadré, vêtu et discipliné, et la face ravagée par la catharsis que se joue Transfiguration. L’adoption du costume permet au performeur de souligner la valeur ? duchampienne ? du corps dans la performance. Il est l’ultime ready-made porteur de toutes les significations, des interdits et des tabous les plus profonds et contraste alors avec l’inhumanité qui se joue sur la face ; il dit l’artiste toujours humain, quand même.
Le fameux petit schéma illustrant du singe à l’homme redressé la théorie darwinienne, pour faux qu’il soit, exprime bien comment la silhouette identifie l’humain et le distingue. C’est ce que le mot allemand Figur affirme en mêlant la figure et la silhouette. Et dans Transfiguration, la Figur demeure, s’obstine même à rappeler la grandeur banale de homme qui tout ravagé par la tempête morphologique autant que métaphysique persiste à être. A l’abbé qui lui rappelait que Dieu a fait l’homme à son image, Fontenelle répondit ? et l’homme lui a bien rendu ?. Dans Transfiguration, c’est le corps qui tient tête à la face.
Philippe Verrièle

[hr][1] Olivier de Sagazan, Ame de boue, texte inédit envoyé par mail le 5 septembre 2010.
[2] Le but? (ou butoh, ou buto) est un style chorégraphique japonais de la seconde moitié du vingtième siècle. A partir de la fin des années 1950, Tatsumi Hijikata (1928-1986), le père du but?, enrichit la danse moderne Allemande introduite dans son pays avant la seconde guerre mondiale, de ses lectures (Bataille, Genet, Lautréamont). La rencontre avec Kazuo Ohno (1906- ) va constituer le point de départ de cette recherche artistique dont les noms les plus connus sont Carlotta Ikeda, Sanka? Juku, Ko Murobuschi ou Tanaka Min.
[4楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:47:34
2010—2011年作品
























































[5楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:49:45

2008—2009年作品






































[6楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:51:06

2006—2007年作品


























































[7楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:52:12

2005年作品































2004年作品



















[8楼] 眼镜兄 2012-01-25 10:53:21

2003年作品



























2002年作品



















2000-2001年作品





































1999年作品













1998年作品













1997年作品













1996年作品










[9楼] guest 2013-10-16 11:03:31

后期变形式感了,很漂亮呢
[10楼] guest 2019-02-16 20:44:49
不可超越当代艺术巨匠,,,赞赞
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